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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 21:46

 

C'est avec un immense plaisir 

qu'il m'est possible de publier à nouveau ici

un montage vidéo datant de plus de huit ans.

Il s'agit d'un hommage au grand Jacques Brel

et à sa merveilleuse chanson 

 

Les Marquises

 

qui traduit si bien l'atmosphère de ces iles 

à la fois âpres et douces, rudes et indolentes.

 

La vidéo avait été bloquée pendant de longues années 

par YouTube 

suite à une réclamation des distributeurs ayant-droit 

relative à la diffusion de l'accompagnement musical. 

 

Il semble que le problème soit à présent résolu

et la voix si émouvante du chanteur 

peut à nouveau accompagner les images de cette vidéo

qui, en dépit de ses maladresses, 

s'efforce de traduire l'émotion saisissant le voyageur

qui parcourt ces iles du bout du monde 

si merveilleusement dépeintes

par l'inoubliable Jacques.

 

 

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 18:21

 

 

Visages des enfants d'Asie.

 

Images solarisées de voyages lointains.

 

Souvenirs qui s'estompent et que la mer efface

 

comme châteaux de sable à marée haute.

 

 

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9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 16:21

 

Elle se définit elle-même

'cité maritime de caractère'.

 

Et du caractère, elle en a bougrement.

 

Son plus illustre fils, Paul Valéry,

la dénommait "l'île singulière".

 

Coincée, telle un sandwich,

entre Méditerranée et étang de Thau,

Sète, qui s'appela longtemps Cette,

a tout d'une île, et ses habitants

ont l'insularité bien ancrée dans leurs gênes.

 

Celle que l'on appelle aussi 

la 'Venise du Languedoc'

mire ses façades colorées dans l'eau des bassins,

et, sur les murs de la ville

aux balcons ouvragés,

un fabuleux bestiaire abyssal

rappelle encore, s'il en était besoin,

l'omniprésence de la Mer.

 

Amarrés le long des quais, les gros chalutiers

évoquent irrésistiblement des échappées hauturières.

 

Mais c'est à la Pointe Courte,

cet appendice en forme de couteau

qui s'enfonce dans l'étang de Thau

que l'on prend vraiment la mesure

de la singularité du lieu.

 

Ici, on est de la Pointe Courte,

avant même d'être sètois,

et l'estranger ébahi parcourt incrédule

cet endroit insolite et peuplé de chats

que l'ange du bizarre

semble avoir effleuré de son aile.

 

Lorsque le soir venu, au pied du mont Saint-Clair,

que l'on soutient ici évoquer par sa forme 

le dos d'un animal marin,

scintilleront, tels des lamparos, 

les mille petites lumières des maisons alentour,

les croix du cimetière marin

ressembleront, dans les feux du couchant,

aux gréements d'une flotte s'éloignant dans la nuit.

 

Et au petit matin, sur la plage de la Baleine,

un promeneur solitaire ira, si le temps est clément,

écouter respirer la Mer ...

 

 

 

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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 17:26

 

Impossible de s'immerger dans le monde foisonnant des animaux

porteurs des souhaits et des aspirations des humains

sans rencontrer celui qui en est sans doute

le plus emblématique représentant, 

à savoir Neko, le Chat. 

 

Tout le monde a déjà rencontré les chats auspicieux,

les maneki neko.

Ils lèvent une patte et parfois la balancent d'avant en arrière, 

la gauche ou la droite

selon qu'il s'agit de bonne fortune ou de bien-être personnel.

On les trouve à l'entrée d'un bar, d'un restaurant , d'un commerce

ou à l'intérieur du foyer familial.

 

 

 

Il arrive même qu'un commerçant, soucieux de pérenniser

le bon accueil qu'il réserve à sa clientèle

statufie le chat auspicieux à l'entrée de son échoppe.

 

 

Mais le chat est un être ambigu, jamais tout à fait domestiqué.

Patte de velours cachant des griffes acérées, il voit la nuit 

et se déplace sans le moindre bruit.

Personne, mieux que  Utagawa Kuniyoshi (1797-1861)

n'a illustré cet animal indéchiffrable.

 

 

Nekomata est un chat aux pouvoirs surnaturels

qui peut prendre une apparence humaine.

 

 

 

Mais il peut aussi revêtir un caractère démoniaque 

et venir effrayer les humains sous la forme d'un chat monstrueux .

 

 

De nos jours cependant, le chat semble avoir mis de côté 

son aspect diabolique pour se consacrer 

à la consolation des humains nostalgiques de l'ère pré-industrielle.

 

Dans les Neko Cafés, après avoir jeté quelques yens 

dans l'automate situé à l'entrée de l'établissement,

vous pouvez, tout en sirotant un café, un thé ou une orangeade,

passer une demi-heure en compagnie des félins ronronnants.

 

 

Le plus souvent d'ailleurs les lieux sont mixtes,

chiens et chats jouant, dans des salles différentes,

les dames de compagnie.

 

 

 

 

Chiens et chats ne sont pas les seuls à offrir ainsi leurs services.

Vous trouverez aussi dans les grandes agglomérations

des bars à lapins, des bars à chouettes ...

et même des bars à serpents.

 

 

 

Quelques réserves seraient toutefois à formuler

concernant ces derniers établissements 

où le bien-être animal n'est pas à proprement parler

la préoccupation majeure des tenanciers.

 

A Kyoto, sur le pont Sanjo hashi qui enjambe la rivière Kamo,

on remarque deux étranges statues qui se font face,

l'une avec des bras démesurés

et l'autre avec des jambes qui n'en finissent pas.

 

 

 

Il s'agit respectivement de Te-Naga et de Ashi-Naga,

deux parmi les centaines et les centaines de yurei et de yokai,

ces créatures multiformes du panthéon mythologique japonais.

Ces deux-là, s'ils étaient réunis, formeraient un couple maléfique.

 

Deux gros volumes sont nécessaires pour répertorier

ces êtres surnaturels.

De la femme sans tête au dragon mangeur de concombres,

on passe en revue des monstres aquatiques, des êtres visqueux, gluants,

informes, cauchemardesques, des fantômes, des lutins,

des animaux fantastiques.

Une source inépuisable d'inspiration pour les créateurs de mangas

et de films d'animation.

 

Il est des temples où, dans la pénombre, on peut voir luire 

l’œil jaune d'un monstrueux dragon 

 

 

Ailleurs, on s'interrogera sur la représentation de curieux personnages

ou la présence d'une improbable sculpture.

 

 

 

 Au dehors, la métropole bétonnée imposera 

son rythme frénétique et sa géométrie impitoyable.

 

 

A Tokyo, le soir venu et si le temps est clair,

on apercevra Fuji-san, le Dieu Fuji.

 

 

Il continuera de veiller sur ce pays étrange  

où, dans l'ombre des gratte-ciels 

s'agite encore et toujours un bestiaire fabuleux.

 

Un pays où un simple caillou 

disposé sur le sentier zen d'une maison de thé

peut indiquer au passant 

la voie qu'il doit suivre sur le chemin de la vie.

 

 

 

oooOOOooo

 

 

(Toutes les photos de cette série ont été réalisées par l'auteur au cours d'un voyage au Japon effectué en Novembre 2019)

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13 décembre 2019 5 13 /12 /décembre /2019 15:18

 

Longévité et Bonne Fortune

font bien sûr partie des vœux de tout un chacun.

Au Japon, ils s'expriment le plus souvent par le biais  

d'intermédiaires animaux qui jouent le rôle

d'intercesseurs entre l'individu et la divinité bienveillante.

 

Les célèbres carpes Koi , par exemple,

n'apportent pas simplement beauté et sérénité 

dans le jardin épuré d'une demeure japonaise.

 

 

Elles sont un symbole de longévité, de bonne chance et de richesse.

Des amulettes porte-bonheur, les anamori

peuvent d'ailleurs reprendre l'image de ces élégants 

et silencieux hôtes des jardins.

 

 

Rien d'étonnant non plus si, dans un hall de pachinko

ces ensembles gigantesques de machines à sous

qui, en milieu urbain ne désemplissent jamais, 

c'est un tapis de poissons que foule le joueur 

avant d'aller s'asseoir devant son infernale machine.

 

 

 

Autre animal symbolisant longévité et bonne fortune,

la grue, tsuru.

Selon la riche mythologie japonaise, elle pourrait même

vivre 1000 ans et habiter le pays des immortels.

Elle a constitué un thème majeur de la peinture traditionnelle 

et continue de représenter un motif de prédilection 

lorsqu'elle décore l'enveloppe externe des tonneaux de saké.

 

 

A Himeji , dont le merveilleux château d'une blancheur immaculée,

inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

est communément désigné sous le vocable de

'Château du Héron blanc',

le thème de la grue est partout repris en ville ...

y compris sur les bouches d'égouts. 

 

 

 

 

A Nara, les cerfs Sika, qu'on qualifie aussi de daims

à cause de leur pelage tacheté,

sont considérés comme des messagers des dieux

et vivent en totale liberté  dans le parc 

du grand sanctuaire Kasuga-taisha.

Ils doivent ce privilège à l'arrivée en ville en 768

du Dieu du Tonnerre, au nom imprononçable,

qui chevauchait un grand cerf.

Bien qu'ayant perdu leur statut divin en 1957

pour devenir Trésor naturel,  les cerfs sont toujours vénérés

et malheur à qui s'en prendrait à eux.

 

 

 

Il faut avouer toutefois que ces cerfs peuvent devenir

"collants", surtout si, comme bon nombre de touristes,

vous avez acheté des shika senbei, les biscuits pour cerfs,

que des étals proposent  tout au long du parcours.

 

Il faudrait encore parler des chevaux, montures sacrées des dieux.

On prétend qu'un cheval noir était invoqué 

pour faire venir la pluie

et un cheval blanc pour qu'elle cesse.

Un paravent à double face du temple Tenryu-ji à Kyoto

reprend d'ailleurs l'image de ces fiers destriers.

 

 

 

A Takayama, dans les Alpes japonaises, il était d'usage autrefois 

d'amener chevaux et bétail au temple 

pour assurer leur protection et garantir de bonnes récoltes.

Cette pratique a ensuite fait place à la représentation 

de chevaux sur des plaques votives ema.

Accrochées au seuil des maisons, elles devaient assurer

prospérité du commerce et santé des habitants,

la couleur du cheval variant en fonction 

de la nature du vœu plus particulièrement exprimé

 

 

 

 

 

(suite et fin dans le prochain article)

 

 

 

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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 15:38

 

L'avenue Omote-sando à Tokyo

est un concentré d'audaces architecturales contemporaines.

 

 

 

Elle parait être à des années-lumière des yokai 

ces personnages mythiques bienfaisants ou malveillants

qui peuplent par centaines l'imaginaire japonais.

Et voilà pourtant que, dans l'encoignure d'un immeuble,

on peut y découvrir ce drôle de petit autel :

 

 

Il honore Tanuki, un esprit magique de la forêt,

une sorte de raton-laveur bedonnant, malicieux

et un brin lubrique avec ses testicules surdimensionnées .

Toujours représenté avec un chapeau en paille de riz

attaché à son cou, il est très populaire 

et est censé apporter la bonne fortune.

 

 

A Tokyo encore, à deux pas du légendaire Shibuya crossing

le carrefour urbain qui voit défiler chaque jour sur ses passages zébrés

près d'un million de piétons disciplinés,

le ballet des selfies auprès de la statue du chien Hachi-ko est incessant.

 

 

Ignorant le décès de son maître, il l'avait attendu chaque soir

pendant plus de dix ans à la sortie de la gare 

où ce dernier avait l'habitude de descendre.

Cette fidélité méritait bien une consécration sculpturale 

et les murs alentour rendent un hommage appuyé 

à la gent canine.

 

 

 

Les sanctuaires shinto représentent une alternative apaisante 

à la démesure urbaine.

S'ils sont consacrés à la déesse protectrice de la récolte des céréales,

ce sont les Kitsune, des renards de pierre, qui en assurent la garde.

 

 

Intelligents et féroces pourfendeurs des rats avides de s'attaquer 

aux réserves de grains,

ils tiennent dans leur gueule les clés des greniers à riz.

 

Les renards sont loin cependant d'être les seuls animaux 

que l'on peut rencontrer dans les sanctuaires

car tout dépend en fait de la divinité qui y est honorée.

 

 

 

Les ema, ces plaques votives sur lesquelles on inscrira

un vœu :  santé, fertilité, réussite aux examens,

sécurité au volant, etc.. et que l'on accrochera avec l'espoir

que la divinité l'apercevra , porteront la marque

de l'animal emblématique concerné.

 

 

 

 

Et puis, comme on est un peu superstitieux, 

on achètera aussi un  omekuji,

l'un de ces petits papiers qui vous prédisent un événement 

et, surtout si la prédiction n'est pas trop favorable,

on ira l'accrocher à un fil dans le temple

pour qu'il y bénéficie de la mansuétude divine.

 

 

 

(à suivre ...)

 

 

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10 décembre 2019 2 10 /12 /décembre /2019 14:29

 

Dans le très chic quartier de Ginza. à Tokyo,

des serpents géants se lovent autour de la vitrine 

d'une bijouterie de luxe.

 

 

La nuit venue, ils brilleront de mille feux

et leurs yeux sembleront des diamants.

 

 

Non loin de là, par contagion sans doute,

un immeuble parait soudain saisi de mouvements reptiliens.

 

 

A Osaka, dans le bouillonnant quartier de Dotombari, 

Ryu, le dragon seigneur de l'Océan déroule ses anneaux

au cœur de ce lieu dédié à la dégustation des produits de la mer

dont les japonais sont si friands.

 

 

 

Protecteur de la faune marine, il règne sans partage sur un glauque univers

de crabes géants, de poulpes monstrueux et de créatures

improbables des fonds abyssaux.

 

 

 

 

Moyennant quelques yens supplémentaires,

il est toujours possible de connaître le grand frisson

en savourant un sashimi de fugu, ce poisson corallien

dont la chair est mortelle si elle est mal préparée...

 

 

Un peu partout, à l'entrée des sanctuaires shinto, veillent les komainu,

des chiens-lions, dont l'un tient la gueule fermée

tandis que l'autre a toujours la gueule ouverte.

Ils prononcent en fait la première ("a") et la dernière lettre ("um")

de l'alphabet sanskrit. 

Naissance et mort.

Début et fin de toute chose.

 

 

 

                                                                                                                                 

                                                                                                                                  (à suivre ...)

 

 

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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 22:11

 

Sans atteindre le déplacement de foules immenses

qu'engendre au Printemps la floraison des cerisiers,

le flamboiement des érables et l'or des ginkgos à l'Automne

remplissent les jardins japonais d'une foule avide de contempler

ces éphémères et fragiles explosions colorées.

 

 

Dans ces lieux au dessin si subtil,

élevés parfois au niveau de Trésor National,

les promeneurs s'extasient, photographient et se photographient

devant ces feuillages aux vives couleurs,

symboles du temps qui s'écoule irrémédiablement

avant les froidures hivernales.

 

 

Des habitants ... et des touristes aussi ...

revêtent les tenues traditionnelles ,

histoire de s'intégrer au mieux dans ces paysages délicats

façonnés avec passion il y a des siècles de cela. 

 

 

Un soleil rasant illumine le décor épuré 

des palais, des temples et des maisons de thé.

 

A Kyoto, le sublime Kinkaku-ji, le Pavillon d'Or, brille de mille feux

et contemple son image dans l'étang qui le borde.

 

 

Instants suspendus loin de la frénésie urbaine si proche.

 

Moments de grâce.

 

 

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14 août 2019 3 14 /08 /août /2019 17:57

 

 

On le surnomme comme cela à Moscou.

 

 

En fait, il s'appelle Parc MUZEON

ou Parc des Arts.

 

 

S'il a hérité de ce surnom

c'est parce qu'après la chute du régime soviétique

on y a déplacé les statues déboulonnées 

des dirigeants de la nomenklatura communiste.

 

 

Elles y côtoient désormais dans un cadre agréable

des sculptures modernes et contemporaines

pour le plus grand plaisir des moscovites

qui aiment y flâner aux beaux jours.

 

 

Une confrontation fascinante.

 

 

 

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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 23:25

 

C'est le pays des neiges

Le pays du Père Noël

qu'un manteau blanc recouvre

près de six mois dans l'année.

 

 

Le nuits d'hiver y sont interminables

et le jour, à pene levé,

ressemble déjà au crépuscule.

 

Mais peut-être que,

par une belle nuit étoilée,

il vous sera donné d'assister 

à la course folle du renard arctique

dont la queue, fouettant la neige,

éclabousse le ciel de lueurs mystérieuses.

 

Une aurore boréale.

 

Spectacle magique

qui ne s'effacera plus jamais 

de votre mémoire.

 

 

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  • : Mémoire de Rivages
  • : Pourquoi ce blog? Pour ne pas oublier tous ces rivages, proches ou lointains, que j'ai connus, pour faire partager ces regards, ces visions, ces impressions fugaces, ces moments suspendus et qui ne se reproduiront plus, pour le plaisir de montrer des images et d'inventer des histoires, pour rêver tout simplement..
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