En 2014, il avait dessiné sur un mur d'une petite ville anglaise
un groupe de pigeons s'adressant à une hirondelle
et brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire :
'Les migrants ne sont pas les bienvenus''
'Retourne en Afrique'
'Laissez-nous nos vers de terre'
L'oeuvre a été effacée sur décision du maire
pour incitation à la haine raciale.
A Jérusalem, il a acquis et aménagé un hôtel
le Walled off hôtel
dont les chambres, meublées dans le plus pur style colonial anglais
offrent une vue imprenable sur le mur de séparation
entre Israël et la Palestine
sur lequel il a d'ailleurs réalisé plusieurs œuvres .
A Paris, il avait apposé une Madone triste
sur la porte du Bataclan par laquelle étaient entrés les terroristes.
Elle a été découpée car ses œuvres se négocient à prix d'or
sur le marché de l'art urbain.
La petite fille qui efface une croix gammée
a elle été vandalisée à maintes reprises...
L'espace Lafayette Drouot à Paris présente jusqu'au 29 Septembre 2019
une remarquable rétrospective de l'oeuvre du plus célèbre
des maîtres de l'art urbain :
The World of Banksy
Pourfendeur infatigable de l'intolérance, de la guerre,
des dérives sécuritaires, du consumérisme et de la bêtise,
ce britannique né en 1974 à Bristol
et qui protège farouchement son anonymat
manie avec virtuosité l'ironie grinçante, l'absurde et la métaphore.
Activiste iconoclaste et irrévérencieux
il nous jette à la face
les incongruités et les injustices de notre monde.
Une exposition dont il est difficile de sortir indemne.
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