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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 21:46

 

C'est avec un immense plaisir 

qu'il m'est possible de publier à nouveau ici

un montage vidéo datant de plus de huit ans.

Il s'agit d'un hommage au grand Jacques Brel

et à sa merveilleuse chanson 

 

Les Marquises

 

qui traduit si bien l'atmosphère de ces iles 

à la fois âpres et douces, rudes et indolentes.

 

La vidéo avait été bloquée pendant de longues années 

par YouTube 

suite à une réclamation des distributeurs ayant-droit 

relative à la diffusion de l'accompagnement musical. 

 

Il semble que le problème soit à présent résolu

et la voix si émouvante du chanteur 

peut à nouveau accompagner les images de cette vidéo

qui, en dépit de ses maladresses, 

s'efforce de traduire l'émotion saisissant le voyageur

qui parcourt ces iles du bout du monde 

si merveilleusement dépeintes

par l'inoubliable Jacques.

 

 

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 22:33

 

Les temps de confinement,

de pré confinement ou de post confinement

sont propices aux histoires.

Celle-ci m'a été inspirée par une visite  de la belle exposition

 

James Tissot, l'ambigu moderne

 

qui s'est tenue au Musée d'Orsay à Paris 

du 23 Juin au 13 Septembre 2020

 

Les personnages représentés sur les toiles de l'artiste

semblaient tellement expressifs  

qu'ils m'ont donné l'idée de leur redonner vie

en les intégrant dans un récit imaginaire.

 

L'intrusion d'Hercule Poirot dans cette enquête 

est quelque peu anachronique

car se déroulant en toute fin du XIXe siècle 

et non pas dans l'entre deux guerres.

 

Mais après tout, ce n'est qu'une histoire , n'est-ce pas ...

 

 

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12 novembre 2020 4 12 /11 /novembre /2020 18:42

 

Un petit conte animalier plein de sagesse

comme on le racontait autrefois

dans la nuit africaine.

 

Un joli moment d'évasion 

en ces temps moroses.

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 18:22

 

Des images qui se chevauchent

dans la fausse incohérence des rêves.

 

Souvenirs enfouis, tableaux admirés

et que l'inconscient fait resurgir.

 

Univers à l'inquiétante beauté.

 

Stridences.

 

Apesanteur

 

Labyrinthes aveuglants.

 

Le chaos,  et soudain le silence.

 

 

Et la mer ... toujours !

 

 

 

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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 18:21

 

 

Visages des enfants d'Asie.

 

Images solarisées de voyages lointains.

 

Souvenirs qui s'estompent et que la mer efface

 

comme châteaux de sable à marée haute.

 

 

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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 12:53

 

Le Musée du Louvre, à l'occasion du centenaire du Maître de "l'outrenoir", a choisi de l'honorer en lui offrant pour quelques semaines l'écrin prestigieux du Salon Carré, là même où au XVIIIe siècle les membres de l'Académie Royale de peinture et de sculpture présentaient leurs œuvres au public.

 

Il ne s'agit pas d'une grande rétrospective car n'y sont accrochées qu'une vingtaine de toiles, mais d'un hommage sous la forme d'une présentation chronologique d’œuvres marquant les étapes dans la démarche de l'artiste, depuis les entrelacs tourmentés du début jusqu'aux calmes polyptyques récents où le noir a définitivement englouti les derniers îlots de blanc.

 

Dans la salle, que des groupes de visiteurs traversent en un flot ininterrompu, quelques amoureux de Soulages méditent devant les tableaux tandis que, pandémie oblige, des touristes asiatiques passent en nombre, portant un masque blanc sur le visage.

 

Sortant de l'éblouissante Galerie d'Apollon voisine, récemment ré-ouverte au public, beaucoup ont encore dans les yeux le scintillement aveuglant des diamants de la Couronne. Ils paraissent surpris, pénétrant dans cet espace blanc,  par le puissant contraste qui y règne avec les sombres toiles exposées.

 

Certains visiteurs s'immobilisent un instant pour photographier les ors et les stucs du somptueux plafond puis, rejoignant le fanion agité par leur guide, s'engagent d'un pas résolu dans la Grande Galerie pour y passer en revue les peintres italiens des XIVe - XVIe siècles. 

 

Ils n'ont que peu de temps pour parcourir les "must" de l'immense musée, car il restera ensuite la Tour Eiffel, Montmartre et pour finir une soirée au Moulin Rouge ...

 

Savent-ils, ces visiteurs, que l'artiste qui a peint ces toiles est un très vieux monsieur ? Il a l'âge des vieux chênes dont les bras noueux s'entremêlent comme le font, dans ses premières œuvres, les traces épaisses laissées par le passage de la brosse.

 

 

Ont-ils conscience que, de même que les planches disjointes d'une très ancienne palissade permettent au passant d’apercevoir le jardin secret qu'elles enserrent, ces grands coups de brosse dévoilent dans leurs interstices des paysages oniriques ?

 

 

N'ont-ils pas remarqué que, de même que l'eau vive d'un torrent laisse transparaître le lit qu'elle recouvre, des teintes ensevelies éclairent parfois les noires coulées  qui les submergent ?

 

 

De même que les mers chaudes laissent éclater la nuit d'étranges phosphorescences, ne se sont-ils pas étonnés que ce noir qui semblait de loin si lisse charriait en fait des éclats de lumière, qu'il était labouré de sillons, d'entailles, de cicatrices, de récifs, d'amers et que la matière s'y déversait parfois en cataractes ?

 

 

N'ont-ils pas vu enfin que ce noir était lumière, que, à l'image de la Méditerranée que le peintre contemple du haut de sa demeure sétoise, il change constamment, sans cesse "recommencé", selon l'angle par lequel on l'aborde ou l'avancement du jour, qu'il vibre comme le fait la mer par temps calme ?

 

 

Certains ne verront dans l'oeuvre de Soulages qu'une recherche systématique, quasi scientifique, une vie durant, des réflexions de la lumière sur une surface noire.

 

En ce qui me concerne, ses dernières œuvres, les grands polyptyques, me font inévitablement penser à des paysages marins nocturnes, quand tout est tranquille et que seul est perceptible le souffle de la mer. L'agitation que l'on constate au plus près de la toile cède la place, avec un peu de recul, à une grande sérénité.

 

 

Textures lisses et zones striées alternent dans ces tableaux qu'inonde une "obscure clarté". Le parallélisme des lignes, que des débordements de matière font paraître frangées d'écume,  me rappelle les ondes qu'une mer d'un noir profond pousse avec une régularité de métronome sur le sable d'un rivage qui parait gris sous l'éclat lunaire. 

 

 

Peut-être après tout que le Maître qui, dans la pure tradition japonaise, place un galet noué à la porte de son atelier pour signifier qu'il n'entend pas être dérangé pendant son travail, a ressenti cette même impression en contemplant un tableau qu'il venait tout juste d'achever ?

 

 

 

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31 janvier 2020 5 31 /01 /janvier /2020 16:48

 

Laissez pour un instant voguer votre imagination.

 

Vous êtes en 1989, sur les hauteurs d'Antibes.

 

Il fait nuit.

 

Les cigales, dans les oliviers centenaires,

ont depuis longtemps déjà interrompu leur chant.

 

Dans l'atelier de la superbe villa futuriste 

dont le propriétaire a conçu les moindres détails,

il y a de la lumière.

 

Approchez

 

La musique envahit l'espace, Bach surtout,

mais aussi Vivaldi, et parfois Stravinsky.

 

L'artiste est là, devant une toile immense.

 

Il est célèbre et couvert d'honneurs

mais sa santé est déclinante.

 

Amputé d'une jambe, lui, l'allemand qui combattait les nazis

au sein de la Légion étrangère,

il est cloué sur sa chaise roulante.

 

Voilà deux ans qu'il a perdu l'amour de sa vie

Anna-Eva Bergman

dont l'atelier, à côté, reste plongé dans le noir.

 

Il n'a plus que quelques mois à vivre.

 

Hans Hartung regarde, immobile,

cette toile gigantesque installée devant lui.

 

Il n'a plus la force de gratter, de scarifier, de racler, de griffer,

d'éclabousser la toile, comme il le faisait jusqu'alors

à l'aide de cette improbable panoplie d'instruments

qu'il avait lui-même fabriqués.

 

C'est désormais à distance qu'il affronte le support.

 

Ses assistants préparent les couleurs qu'il a choisies

et testent la 'sulfateuse',

ce pulvérisateur de jardin intensément bricolé

avec lequel il va littéralement libérer sa peinture,

donnant naissance, dans l'improbabilité des coulures,

à d'extraordinaires paysages sensoriels,

explosions, éruptions, jaillissements, bouillonnements,

véritable hymne  à la vie magnifié par le format retenu.

 

360 œuvres seront réalisées au cours de la seule année 1989,

l'artiste ne quittant l'atelier 

qu'une fois le sol de l'atelier entièrement tapissé

des toiles en cours de séchage.

 

Le Musée d'Art Moderne de Paris présente actuellement  

et jusqu'au 1er Mars 2020

une très belle rétrospective des œuvres de Hans Hartung.

 

Dans la dernière salle de l'exposition

on peut admirer plusieurs immenses toiles 

réalisées dans les dernières années de sa vie. 

 

Dans le couloir jouxtant la sortie, 

le visiteur passe devant la dernière oeuvre du Maître,

T 1989-N10

Une ombre funeste semble en dévorer un pan.

 

Le Mur de Berlin venait à peine de tomber

- Hans Hartung était natif de Leipzig -

 

Il s'est éteint trois semaines plus tard.

 

Ses cendres ont été dispersées dans la Méditerranée.

 

 

 

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9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 16:21

 

Elle se définit elle-même

'cité maritime de caractère'.

 

Et du caractère, elle en a bougrement.

 

Son plus illustre fils, Paul Valéry,

la dénommait "l'île singulière".

 

Coincée, telle un sandwich,

entre Méditerranée et étang de Thau,

Sète, qui s'appela longtemps Cette,

a tout d'une île, et ses habitants

ont l'insularité bien ancrée dans leurs gênes.

 

Celle que l'on appelle aussi 

la 'Venise du Languedoc'

mire ses façades colorées dans l'eau des bassins,

et, sur les murs de la ville

aux balcons ouvragés,

un fabuleux bestiaire abyssal

rappelle encore, s'il en était besoin,

l'omniprésence de la Mer.

 

Amarrés le long des quais, les gros chalutiers

évoquent irrésistiblement des échappées hauturières.

 

Mais c'est à la Pointe Courte,

cet appendice en forme de couteau

qui s'enfonce dans l'étang de Thau

que l'on prend vraiment la mesure

de la singularité du lieu.

 

Ici, on est de la Pointe Courte,

avant même d'être sètois,

et l'estranger ébahi parcourt incrédule

cet endroit insolite et peuplé de chats

que l'ange du bizarre

semble avoir effleuré de son aile.

 

Lorsque le soir venu, au pied du mont Saint-Clair,

que l'on soutient ici évoquer par sa forme 

le dos d'un animal marin,

scintilleront, tels des lamparos, 

les mille petites lumières des maisons alentour,

les croix du cimetière marin

ressembleront, dans les feux du couchant,

aux gréements d'une flotte s'éloignant dans la nuit.

 

Et au petit matin, sur la plage de la Baleine,

un promeneur solitaire ira, si le temps est clément,

écouter respirer la Mer ...

 

 

 

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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 17:26

 

Impossible de s'immerger dans le monde foisonnant des animaux

porteurs des souhaits et des aspirations des humains

sans rencontrer celui qui en est sans doute

le plus emblématique représentant, 

à savoir Neko, le Chat. 

 

Tout le monde a déjà rencontré les chats auspicieux,

les maneki neko.

Ils lèvent une patte et parfois la balancent d'avant en arrière, 

la gauche ou la droite

selon qu'il s'agit de bonne fortune ou de bien-être personnel.

On les trouve à l'entrée d'un bar, d'un restaurant , d'un commerce

ou à l'intérieur du foyer familial.

 

 

 

Il arrive même qu'un commerçant, soucieux de pérenniser

le bon accueil qu'il réserve à sa clientèle

statufie le chat auspicieux à l'entrée de son échoppe.

 

 

Mais le chat est un être ambigu, jamais tout à fait domestiqué.

Patte de velours cachant des griffes acérées, il voit la nuit 

et se déplace sans le moindre bruit.

Personne, mieux que  Utagawa Kuniyoshi (1797-1861)

n'a illustré cet animal indéchiffrable.

 

 

Nekomata est un chat aux pouvoirs surnaturels

qui peut prendre une apparence humaine.

 

 

 

Mais il peut aussi revêtir un caractère démoniaque 

et venir effrayer les humains sous la forme d'un chat monstrueux .

 

 

De nos jours cependant, le chat semble avoir mis de côté 

son aspect diabolique pour se consacrer 

à la consolation des humains nostalgiques de l'ère pré-industrielle.

 

Dans les Neko Cafés, après avoir jeté quelques yens 

dans l'automate situé à l'entrée de l'établissement,

vous pouvez, tout en sirotant un café, un thé ou une orangeade,

passer une demi-heure en compagnie des félins ronronnants.

 

 

Le plus souvent d'ailleurs les lieux sont mixtes,

chiens et chats jouant, dans des salles différentes,

les dames de compagnie.

 

 

 

 

Chiens et chats ne sont pas les seuls à offrir ainsi leurs services.

Vous trouverez aussi dans les grandes agglomérations

des bars à lapins, des bars à chouettes ...

et même des bars à serpents.

 

 

 

Quelques réserves seraient toutefois à formuler

concernant ces derniers établissements 

où le bien-être animal n'est pas à proprement parler

la préoccupation majeure des tenanciers.

 

A Kyoto, sur le pont Sanjo hashi qui enjambe la rivière Kamo,

on remarque deux étranges statues qui se font face,

l'une avec des bras démesurés

et l'autre avec des jambes qui n'en finissent pas.

 

 

 

Il s'agit respectivement de Te-Naga et de Ashi-Naga,

deux parmi les centaines et les centaines de yurei et de yokai,

ces créatures multiformes du panthéon mythologique japonais.

Ces deux-là, s'ils étaient réunis, formeraient un couple maléfique.

 

Deux gros volumes sont nécessaires pour répertorier

ces êtres surnaturels.

De la femme sans tête au dragon mangeur de concombres,

on passe en revue des monstres aquatiques, des êtres visqueux, gluants,

informes, cauchemardesques, des fantômes, des lutins,

des animaux fantastiques.

Une source inépuisable d'inspiration pour les créateurs de mangas

et de films d'animation.

 

Il est des temples où, dans la pénombre, on peut voir luire 

l’œil jaune d'un monstrueux dragon 

 

 

Ailleurs, on s'interrogera sur la représentation de curieux personnages

ou la présence d'une improbable sculpture.

 

 

 

 Au dehors, la métropole bétonnée imposera 

son rythme frénétique et sa géométrie impitoyable.

 

 

A Tokyo, le soir venu et si le temps est clair,

on apercevra Fuji-san, le Dieu Fuji.

 

 

Il continuera de veiller sur ce pays étrange  

où, dans l'ombre des gratte-ciels 

s'agite encore et toujours un bestiaire fabuleux.

 

Un pays où un simple caillou 

disposé sur le sentier zen d'une maison de thé

peut indiquer au passant 

la voie qu'il doit suivre sur le chemin de la vie.

 

 

 

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(Toutes les photos de cette série ont été réalisées par l'auteur au cours d'un voyage au Japon effectué en Novembre 2019)

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13 décembre 2019 5 13 /12 /décembre /2019 15:18

 

Longévité et Bonne Fortune

font bien sûr partie des vœux de tout un chacun.

Au Japon, ils s'expriment le plus souvent par le biais  

d'intermédiaires animaux qui jouent le rôle

d'intercesseurs entre l'individu et la divinité bienveillante.

 

Les célèbres carpes Koi , par exemple,

n'apportent pas simplement beauté et sérénité 

dans le jardin épuré d'une demeure japonaise.

 

 

Elles sont un symbole de longévité, de bonne chance et de richesse.

Des amulettes porte-bonheur, les anamori

peuvent d'ailleurs reprendre l'image de ces élégants 

et silencieux hôtes des jardins.

 

 

Rien d'étonnant non plus si, dans un hall de pachinko

ces ensembles gigantesques de machines à sous

qui, en milieu urbain ne désemplissent jamais, 

c'est un tapis de poissons que foule le joueur 

avant d'aller s'asseoir devant son infernale machine.

 

 

 

Autre animal symbolisant longévité et bonne fortune,

la grue, tsuru.

Selon la riche mythologie japonaise, elle pourrait même

vivre 1000 ans et habiter le pays des immortels.

Elle a constitué un thème majeur de la peinture traditionnelle 

et continue de représenter un motif de prédilection 

lorsqu'elle décore l'enveloppe externe des tonneaux de saké.

 

 

A Himeji , dont le merveilleux château d'une blancheur immaculée,

inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

est communément désigné sous le vocable de

'Château du Héron blanc',

le thème de la grue est partout repris en ville ...

y compris sur les bouches d'égouts. 

 

 

 

 

A Nara, les cerfs Sika, qu'on qualifie aussi de daims

à cause de leur pelage tacheté,

sont considérés comme des messagers des dieux

et vivent en totale liberté  dans le parc 

du grand sanctuaire Kasuga-taisha.

Ils doivent ce privilège à l'arrivée en ville en 768

du Dieu du Tonnerre, au nom imprononçable,

qui chevauchait un grand cerf.

Bien qu'ayant perdu leur statut divin en 1957

pour devenir Trésor naturel,  les cerfs sont toujours vénérés

et malheur à qui s'en prendrait à eux.

 

 

 

Il faut avouer toutefois que ces cerfs peuvent devenir

"collants", surtout si, comme bon nombre de touristes,

vous avez acheté des shika senbei, les biscuits pour cerfs,

que des étals proposent  tout au long du parcours.

 

Il faudrait encore parler des chevaux, montures sacrées des dieux.

On prétend qu'un cheval noir était invoqué 

pour faire venir la pluie

et un cheval blanc pour qu'elle cesse.

Un paravent à double face du temple Tenryu-ji à Kyoto

reprend d'ailleurs l'image de ces fiers destriers.

 

 

 

A Takayama, dans les Alpes japonaises, il était d'usage autrefois 

d'amener chevaux et bétail au temple 

pour assurer leur protection et garantir de bonnes récoltes.

Cette pratique a ensuite fait place à la représentation 

de chevaux sur des plaques votives ema.

Accrochées au seuil des maisons, elles devaient assurer

prospérité du commerce et santé des habitants,

la couleur du cheval variant en fonction 

de la nature du vœu plus particulièrement exprimé

 

 

 

 

 

(suite et fin dans le prochain article)

 

 

 

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  • : Mémoire de Rivages
  • : Pourquoi ce blog? Pour ne pas oublier tous ces rivages, proches ou lointains, que j'ai connus, pour faire partager ces regards, ces visions, ces impressions fugaces, ces moments suspendus et qui ne se reproduiront plus, pour le plaisir de montrer des images et d'inventer des histoires, pour rêver tout simplement..
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